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11 octobre 2007

LE COTON

LE COTON

Les consommateurs ignorent souvent que la culture conventionnelle du coton est l’une des plus polluante du monde : 40 millions de tonnes de coton sont produits chaque année et représentent environ 3% des surfaces mondiales cultivées. Cette culture à elle seule utilise 18 à 25 % des pesticides agricoles utilisés dans le monde. Les méthodes intensives peuvent provoquer des catastrophe écologiques comme par exemple l’assèchement de la mer d’Aral. Les populations travaillant ou vivant autour de ces exploitations hyper traitées sont victimes de nombreuses maladies régulièrement mortelles, ainsi que de nombreuses malformations ...
Le coton OGM (organisme génétiquement modifié) se répand à tout va depuis quelques années : 3éme culture OGM après le soja et le maïs, plus de 20% du coton cultivé dans le monde est déjà issu de semences transgéniques. Actuellement, 8 pays en autorisent la culture : Les Etats-Unis, la Chine, l’Inde, le Mexique, l’Argentine, l’Afrique du Sud, l’Indonésie, l’Australie, et peut-être bientôt le Burkina Faso ou d’autres pays d’Afrique très convoités par les américains … En Chine, 50% des cultures de coton seraient OGM, et aux Etats-Unis, 70% … En Inde, 3ème producteur de coton, les cultures OGM autorisées début 2002 devaient ,selon des experts, propulser l’Inde au 1er rang mondial devant la Chine et les Etats-Unis, mais il semble que l’Inde a aujourd’hui baissé sa consommation de semences OGM qui ont ruinés au préalable de nombreux paysans (un excellent reportage sur ce sujet expliqué par Vandana Shiva à été diffusé sur ARTE en Mars 2004, dans la série Un monde à vendre…) Idées fausses, les cultures OGM n’excluent pas l’utilisation de pesticides et ne permettent pas toujours une meilleure rentabilité pour les paysans (les semences OGM sont très chères et sont loin d'être de qualité), elles apportent surtout une menace de plus pour la bio diversité.
Pour en savoir plus, visitez le site Inf'OGM, et consultez tout particulièrement leur bulletin n°40 (mars 2003) intitulé : "Des Etats-Unis à l’Inde, le coton transgènique tisse sa toile", le dossier est intéressant et vous conduira vers d’autres sources d’informations, pour une veille citoyenne des OGM.
Le coton conventionnel après récolte : Une fois récoltées, les fibres subissent une longue série de traitements chimiques polluants au cours de leur transformation en vêtements ou accessoires : mercerisages, rétrécissements chimiques, blanchiments au chlore ou mordants contenant des métaux lourds dans les teintures pour fixer la couleur. Bien souvent comme en Inde, les eaux usées sont déversées sans retraitement dans l’environnement.
Bien que le coton soit une fibre naturelle, il arrive qu’il provoque des irritations cutanées ou des allergies causées par les résidus chimiques restant dans les tissus. L’utilisation de certaines lessives auxquelles il a été ajouté, entre autres, des agents blanchissants, peuvent également provoquer des irritations ou autres problèmes de santé.
L’agriculture biologique des fibres naturelles respecte les hommes et l’environnement L’agriculture biologique utilise des méthodes permettant une culture rentable sans recours aux engrais chimiques, ni aux pesticides, ni aux OGM, associant d’autres cultures pour lutter contre les parasites. Après récolte, lors de la transformation du coton ne sont utilisés que des produits doux et biodégradables, sans teintures avec métaux lourds. Le rétrécissement mécanique des tissus à base de vapeur est pratiqué par certains fabriquants.
Les organismes d'inspections reconnus au niveau international comme SKAL ou IMO, certifient la production biologique ou bio dynamique des fibres et délivrent après contrôles des labels comme : "EKO", "BIORE", "DEMETER", "BEST " ou "BETTER", garantissant que les textiles ont été produits selon des processus non polluants, sans semences génétiquement modifiées. Certains cahiers des charges apportent une garantie sociale sur la chaîne de production ou de fabrication, (salariés âgés au minimum de 14 ans, salaire minimum, temps de travail décent, sans discrimination raciale ou sexuelle, congés maladie et maternité… ) certains fournisseurs s’engagent à respecter la charte du commerce équitable : afin de nourrir décemment sa famille, le producteur est assuré de vendre son coton à un prix juste, sans qu’il soit basé sur le cours mondial du coton ; cette pratique est néanmoins utilisée par beaucoup de fabriquants acheteurs de coton bio sans qu’ils soient inscrits sur la plate forme du commerce équitable dont les membres ne sont pas encore contrôlés aujourd’hui. Nous vous communiquerons prochainement d’autres adresses ou liens avec les sites des organismes de contrôle délivrant ces labels.
Attention ! des désignations comme "coton naturel", "coton non traité", "coton cueilli à la main", "coton écologique", "coton vert", "coton brun" ou encore, "coton non blanchi", ne garantissent pas une production issue de l’agriculture biologique. Ne pas confondre le coton sauvage d’origine sud-américaine naturellement brun ou vert, avec le coton coloré transgénique mis au point aux Etat-Unis
Industrie conventionnelle ou filière bio, il faut choisir !
L’industrie textile du coton consomme beaucoup trop de pesticides (ou OGM) en amont et autres produits chimiques après récolte et lors de la transformation des fibres, entrainant un effet très négatif sur notre environnement et notre santé : Pollution des sols, de l’air, de l’eau et destruction pour des dizaines d’années de l’équilibre naturel de la Terre, c’est pourquoi je vous conseille de préférer le coton bio !…
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Quelques sources d’informations: Inf’OGM, ATTAC 45, Organic cotton/ Editions anglaises : The pesticides Trust, Laine et coton sur le fil de la bio / Revue Nature et Progrès n°148, Les poisons du tiers-monde / Editions La Découverte

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